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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 09:47

2015 en 10 chansons

 

 

          2015 vit ses dernières heures, on ne le retiendra pas.
 
Mais bien que l'on aimerait enfouir à jamais certains des événements qui l'ont marqué, tentons aujourd'hui d'en sauver quelques bribes, comme par exemple les dix titres que j'emporterais volontiers sur une île déserte, soit 45 minutes et 52 secondes de trip salutaire pour faire taire cette année... en beauté! 
 

1. Courtney Barnett "Pedestrian At Best"

 

La jeune australienne est au cool ce que Pierre Hermé est au macaron: Une référence plébiscitée à la vitesse de l'éclair par le monde entier. Une friandise dont je ne saurais plus me passer! Une déferlante indé qui en a secouée jusqu'à son auteur, peu habituée aux mondanités, comme nous l'apprennent ses chansons. Parce que c'est avant tout avec ces textes qu'elle souffle cet air revigorant, et "Pedestrian at Best" en est le meilleur exemple de l'album. Plein d'humour et d'autodérision, ce titre au refrain coup de poing "Tell me I'm exceptional, I promise to exploit you, Give me all your money, and I'll make some origami, honey", emmené par un riff on ne peut plus entraînant, c'est de loin ce que j'ai entendu de plus novateur cette année!

 

 

2. Lana Del Rey "High By The Beach"

 

Lana Del Rey, c'est un peu comme une vigie au coeur de la nuit: une omniprésence rassurante et bienveillante. Rien que ça. En même temps, c'est la troisième année consécutive que Lana occupe mon top 3, on est plus à un compliment près. Dans ce nouvel album, "Honeymoon", c'est une chanteuse installée qui s'exprime, et puisque le mariage est scellé entre elle et ses fans, l'album se fait plus lancinant, moins obsédé par la recherche du tube. On apprécie son apparente décontraction et avec "High By The Beach" on atteint des sommets de plénitude. Lana, reine du zen et de la pop, avec laquelle on voudrait partager encore beaucoup d'anniversaires de mariage! 

 

 

3. Blur "They Are Too Many Of Us"

 

Qui aurait pu prédire le retour de ce groupe mythique des années 90? Et surtout qui aurait pu croire à un come-back gagnant? Et pourtant, à grands renfort de prières de la part de leurs fans de la première heure, Damon Albarn et Graham Coxon ont pris la sage décision d'enterrer la hache de guerre et de s'offrir de dépaysantes vacances improvisées sur l'île de Hong Kong. Force est de constater que le résultat fut à la hauteur des espérances et qu'avec "The Magic Whip" le groupe à fait taire tous les sceptiques! "They Are Too Many Of Us" est à mon sens une chanson tout particulièrement réussie, simple d'apparence mais qui parle en grand, de l'humain et de sa volonté féroce de se reproduire et de se ressembler. Et ça, ça devrait unanimement nous rassembler autour d'eux. 

 

 

4. JennyLee "Never"

 

Comment parler de mon groupe favori alors qu'il n'a rien sorti cette année? En se jetant sur l'album de sa bassiste, qui a décidé de se lancer en solo! Jenny Lee Lindberg, la plus déjantée des Warpaint n'a pas pêché par excès de confiance suite au succès de la bande de filles: son album est abouti et surtout très inspiré! Telle une chamane, elle nous enivre de sa voix nonchalante, et en concert elle ajoute la gestuelle aux sonorités new-wave de ces titres et c'est tout le public qui balance en rythme avec elle sur les lignes de basses particulièrement réussies, on en attendait pas moins de sa part évidemment. C'est donc une excellente surprise de cette fin d'année, qui permettra de patienter un peu avant le troisième opus des californiennes...  

 

 

5. Fyfe "Veins"

 

Paul Dixon se fait appeler Fyfe à la scène depuis 2013, une nouvelle identité après un premier essai remarqué pourtant à sa majorité. Mais c'est bien cette année que son projet prend sa forme la plus mature avec la sortie de Control, son album final après la multiplication de singles, comme le somptueux Solace, découvert en 2014. Le jeune britannique propose un son moderne, à grand renfort d'ajouts électroniques auxquels il marie sa voix claire et fluide, qui fait immanquablement référence à son contemporain James Blake. Avec Veins on est au-delà d'une simple love song, il l'intensifie habilement avec des chœurs, la charge émotivement avec des paroles dont on ne peut que souhaiter en être la destinataire, dites-moi seulement comment résister à son charme? 

 

 

6. Rone (feat Etienne Daho & Brice Dessner) "Mortelle"

 

Encore un pseudonyme derrière lequel se cache un homme, Erwan Castex, qu'on peut aisément qualifier de petit génie de l'électro. La french touch il la connait, la produit et la distille à travers de nombreuses collaborations qui en font un touche-à-tout plébiscité par les musiciens et encensé par la presse internationale. Après avoir précédemment remixé un excellent titre d'Etienne Daho "En Surface", ce dernier lui rend la pareille sur son projet avec un titre parfaitement pensé pour sa tessiture de voix:"Mortelle". Une ambiance énigmatique mais sensuelle s'en dégage, à l'instar du clip qui l'habille, dans lequel des marins briscards côtoient une danseuse de pôle-dance, une expérience unique qui se poursuit tout au long de l'album, comme une ballade le long d'un fleuve pas si tranquille...

 

 

7. Marilyn Manson "Fated, Faithful, Fatal" (Bonus track)

 

2015, ou l'année des come-back gagnants, parmi lesquels Marilyn Manson trouve toute sa place. Car si les cinq premiers albums de l'artiste maudit ont tournés à plein tubes sur mon lecteur CD portable, il faut bien avouer que 15 ans sont passés et que si certaines technologies font désormais partie du passé, Marilyn Manson quant à lui à su brillamment se renouveler! Il nous revient en empereur sur un style qu'il domine à la perfection, et c'est un plaisir masochiste de lui être à nouveau assujetti! S'il nous apprend que "The past is over" c'est uniquement pour lui permettre de mieux renaître, dans une chanson dépouillée, quasiment un simple guitare électro-acoustique/voix et pourtant c'est percutant, puissant, j'adore cette version inédite du "Mephistopheles of LA" qui surpasse largement sa version électrique!

 

 

8. Muse "The Handler"

 

À l'inverse du grand retour de Blur, j'appréhendais énormément celui de Muse. 3 ans après le flop retentissant du "2nd Law", j'avais beaucoup de mal à imaginer un retour triomphant du groupe qui avait tant compté pour moi à leurs début. Et pourtant, à la sortie de Drones, il s'est produit quelque chose dont j'ai peine à me remettre: j'ai eu l'occasion de rencontrer le groupe. Brièvement certes, mais l'occasion faisant le laron, j'ai laissé mes à-priori de côté pour donner sa chance à "Drônes", ultime création paranoïaque de Matthew Bellamy. Et j'ai bien fait ne serait-ce que pour ce titre, car si l'ensemble de l'album est assez inégal, ce morceau à lui seul permet de le sauver de la déception tant redoutée. Morceau qui n'est pas sans rappeler Stockholm Syndrome, avec des riffs imparables et une construction taillée pour la scène... hâte de vérifier ça à Bercy au printemps!

 

 

9. Hindi Zahra "Any Story"

 

Pour le dépaysement, évidemment. Parce que la chanteuse franco-marocaine à ce don inné dans la voix pour nous faire voyager vers un ailleurs aux frontières indéfinies, car est-ce vraiment seulement le Maghreb? Sur cette chanson interprétée exclusivement en anglais, on est balayés d'embruns marins, de relents jazzy, de chaleur latine, mais je m'égare... il est pourtant toujours question de trouver des origines à sa musique, comme l'atteste le titre de son recueil de chansons "Homeland". Sur cet album on voyage avec ce petit vague à l'âme nécessaire à l'introspection, on se laisse porter par le charme de notre poétesse, pour faire escale en terre concquise. 

 

 

10. Bang Gang (feat Keren Ann) "A Lonely Bird"

 

L'islandais qui m'avait tant ému avec Something Wrong revient discrètement en proposant son nouveau projet à ses fans sur un site participatif. On y suit l'élaboration du disque, on se sent proche de Bardi et au début de l'été, on accueille l'album avec la sensation heureuse d'avoir fait partie de sa conception. Je repère vite ce titre, un duo avec Keren Ann, avec laquelle il avait déjà crée un conte enchanté il y a quelques années,"Lady and Bird". Tous deux y chantent à l'unisson, ensemble mais farouchement isolés. Parce que c'est finalement ce que Bardi décrit inlassablement: sa solitude cotonneuse, il y a le froid de son pays mêlé à de réconfortantes mélodies, on pourrait s'endormir à la belle étoile en l'écoutant mais sans vraiment savoir de quoi les rêves seraient faits avec de telles berceuses...

2015 vit ses dernières heures, on ne le retiendra pas. Mais si l'on voudrait enfouir à jamais certains des événements qui l'ont marqué, tentons aujourd'hui d'en sauver quelques bribes,notamment les dix titres que j'emporterais volontiers sur une île déserte, 45 minutes et 52 secondes de trip salutaire pour faire taire cette année... en beauté! 


 
1. Courtney Barnett "Pedestrian At Best"
 
La jeune australienne est au cool ce que Pierre Hermé est au macaron: Une référence plébiscitée à la vitesse de l'éclair par le monde entier. Une friandise dont je ne saurais plus me passer! Une déferlante indé qui en a secouée jusqu'à son auteur, peu habituée aux mondanités, comme nous l'apprennent ses chansons. Parce que c'est avant tout avec ces textes qu'elle souffle cet air revigorant, et "Pedestrian at Best" en est le meilleur exemple de l'album. Plein d'humour et d'autodérision, ce titre au refrain coup de poing "Tell me I'm exceptional, I promise to exploit you, Give me all your money, and I'll make some origami, honey", emmené par un riff on ne peut plus entraînant, c'est de loin ce que j'ai entendu de plus novateur cette année!
 
 
2. Lana Del Rey "High By The Beach"
 
Lana Del Rey, c'est un peu comme une vigie au coeur de la nuit: une omniprésence rassurante et bienveillante. Rien que ça. En même temps, c'est la troisième année consécutive que Lana occupe mon top 3, on est plus à un compliment près. Dans ce nouvel album, "Honeymoon", c'est une chanteuse installée qui s'exprime, et puisque le mariage est consommé entre elle et ses fans, l'album se fait plus lancinant, moins obsédé par la recherche du tube. On apprécie son apparente décontraction et avec "High By The Beach" on atteint des sommets de plénitude. Lana, reine du zen et de la pop, avec laquelle on voudrait partager encore beaucoup d'anniversaires de mariage! 
 
 
 
3. Blur "They Are Too Many Of Us"
 
Qui aurait pu prédire le retour de ce groupe mythique des années 90? Et surtout qui aurait pu croire à un come-back gagnant? Et pourtant, à grands renfort de prières de la part de leurs fans de la première heure, Damon Albarn et Graham Coxon on pris la sage décision d'enterrer la hache de guerre et de s'offrir de dépaysantes vacances improvisées sur l'île de Hong Kong. Force est de constater que le résultat fut à la hauteur des espérances et qu'avec "The Magic Whip" le groupe à fait taire tous les sceptiques! "They Are Too Many Of Us" est à mon sens une chanson tout particulièrement réussie, simple d'apparence mais qui parle en grand, de l'humain et de sa volonté féroce de se reproduire et de se ressembler. Et ça, ça devrait unanimement nous rassembler autour d'eux. 
 
 
 
4. JennyLee "Never"
 
Comment parler de mon groupe favori alors qu'il n'a rien sorti cette année? En se jetant sur l'album de sa bassiste, qui a décidé de se lancer en solo! Jenny Lee Lindberg, la plus déjantée des Warpaint n'a pas pêché par excès de confiance suite au succès de la bande de filles: son album est abouti et surtout très inspiré! Telle une chamane, elle nous enivre de sa voix nonchalante, et en concert elle ajoute la gestuelle aux sonorités new-wave de ces titres et c'est tout le public qui balance en rythme avec elle sur les lignes de basses particulièrement réussies, on en attendait pas moins de sa part évidemment. C'est donc une excellente surprise de cette fin d'année, qui permettra de patienter un peu avant le troisième opus des californiennes...  
 
 
5. Fyfe "Veins"
 
Paul Dixon se fait appeler Fyfe à la scène depuis 2013, une nouvelle identité après un premier essai remarqué pourtant à sa majorité. Mais c'est bien cette année que son projet prend sa forme la plus mature avec la sortie de Control, son album final après la multiplication de singles, comme le somptueux Solace, découvert en 2014. Le jeune britannique propose un son moderne, à grand renfort d'ajouts électroniques auxquels il marie sa voix claire et fluide, qui fait immanquablement référence à son contemporain James Blake. Avec Veins on est au-delà d'une simple love song, il l'intensifie habilement avec des chœurs, la charge émotivement avec des paroles dont on ne peut que souhaiter en être la destinataire, dites-moi seulement comment résister à son charme? 
 
 
6. Rone (feat Etienne Daho & Brice Dessner) "Mortelle"
 
Encore un pseudonyme derrière lequel se cache un homme, Erwan Castex, qu'on peut aisément qualifier de petit génie de l'électro. La french touch il la connait, la produit et la distille à travers de nombreuses collaborations qui en font un touche-à-tout plébiscité par les musiciens et encensé par la presse internationale. Après avoir précédemment remixé un excellent titre d'Etienne Daho "En Surface", ce dernier lui rend la pareille sur son projet avec un titre parfaitement pensé pour sa tessiture de voix:"Mortelle". Une ambiance énigmatique mais sensuelle s'en dégage, à l'instar du clip qui l'habille, dans lequel des marins briscards côtoient une danseuse de pôle-dance, une expérience unique qui se poursuit tout au long de l'album, comme une ballade le long d'un fleuve pas si tranquille...
 
 
7. Marilyn Manson "Fated, Faithful, Fatal" (Bonus track)
 
2015, ou l'année des come-back gagnants, parmi lesquels Marilyn Manson trouve toute sa place. Car si les cinq premiers albums de l'artiste maudit ont tournés à plein tubes sur mon lecteur CD portable, il faut bien avouer que 15 ans sont passés et que si certaines technologies font désormais partie du passé, Marilyn Manson quant à lui à su brillamment se renouveler! Il nous revient en empereur sur un style qu'il domine à la perfection, et c'est un plaisir masochiste de lui être à nouveau assujetti! S'il nous apprend que "The past is over" c'est uniquement pour lui permettre de mieux renaître, dans une chanson dépouillée, quasiment un simple guitare électro-acoustique/voix et pourtant c'est percutant, puissant, j'adore cette version inédite du "Mephistopheles of LA" qui surpasse largement sa version électrique!
 
 
8. Muse "The Handler"
 
À l'inverse du grand retour de Blur, j'appréhendais énormément celui de Muse. 3 ans après le flop retentissant du "2nd Law", j'avais beaucoup de mal à imaginer un retour triomphant du groupe qui avait tant compté pour moi à leurs début. Et pourtant, à la sortie de Drones, il s'est produit quelque chose dont j'ai peine à me remettre: j'ai eu l'occasion de rencontrer le groupe. Brièvement certes, mais l'occasion faisant le laron, j'ai laissé mes à-priori de côté pour donner sa chance à "Drônes", ultime création paranoïaque de Matthew Bellamy. Et j'ai bien fait ne serait-ce que pour ce titre, car si l'ensemble de l'album est assez inégal, ce morceau à lui seul permet de le sauver de la déception tant redoutée. Morceau qui n'est pas sans rappeler Stockholm Syndrome, avec des riffs imparables et une construction taillée pour la scène... hâte de vérifier ça à Bercy au printemps!
 
 
9. Hindi Zahra "Any Story"
 
Pour le dépaysement, évidemment. Parce que la chanteuse franco-marocaine à ce don inné dans la voix pour nous faire voyager vers un ailleurs aux frontières indéfinies, car est-ce vraiment seulement le Maghreb? Sur cette chanson interprétée exclusivement en anglais, on est balayés d'embruns marins, de relents jazzy, de chaleur latine, mais je m'égare... il est pourtant toujours question de trouver des origines à sa musique, comme l'atteste le titre de son recueil de chansons "Homeland". Sur cet album on voyage avec ce petit vague à l'âme nécessaire à l'introspection, on se laisse porter par le charme de notre poétesse, qu'on qualifiera finalement simplement d'exotique!
 
 
10. Bang Gang (feat Keren Ann) "A Lonely Bird"
 
L'islandais qui m'avait tant ému avec Something Wrong revient discrètement en proposant son nouveau projet à ses fans sur un site participatif. On y suit l'élaboration du disque, on se sent proche de Bardi et au début de l'été, on accueille l'album avec la sensation heureuse d'avoir fait partie de sa conception. Je repère vite ce titre, un duo avec Keren Ann, avec laquelle il avait déjà crée un conte enchanté il y a quelques années,"Lady and Bird". Tous deux y chantent à l'unisson, ensemble mais farouchement isolés. Parce que c'est finalement ce que Bardi décrit inlassablement: sa solitude cotonneuse, il y a le froid de son pays mêlé à de réconfortantes mélodies, on pourrait s'endormir à la belle étoile en l'écoutant mais sans vraiment savoir de quoi les rêves seraient faits avec de telles berceuses...

 

 

Et parce que la musique vaut toujours mieux que mes grands discours...

http://www.deezer.com/playlist/1534452721

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