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1 janvier 2018 1 01 /01 /janvier /2018 21:32

2017 en 10 chansons

 

               Le traditionnel classement de mes émois musicaux de l’année est de ces rendez-vous que je ne peux pas manquer. Au même titre que les rencontres avec ces chansons n’ont pas été préméditées, il va vous tomber dessus sans que vous l’ayez demandé ! Ces nouveautés et découvertes sont la somme d’heureux hasards qui se doivent d’être partagés, pour qu’à votre tour vous les fassiez voyager.
Alors parés au décollage ? Prêts ? Partez !
 

 

1. Laura Cahen "Loin"

 

Le trip commence au sommet ! Puisque du haut de sa première place, la jeune et talentueuse Laura Cahen domine tout : la majorité de mes écoutes d’abord, à mon admiration la plus totale enfin. C’est bien simple je n’ai eu de cesse de l’encenser ! Car rarement j’ai ressenti le talent d’un artiste me sauter au visage et au cœur si droit et fort que j’en reste encore aujourd’hui transie… d’amour ? Certainement. Je crois qu’on est de cet ordre-là. Cette fille à tout pour réussir cette même opération séduction sur le plus grand nombre, grâce à des qualités d’écriture indéniables, au hasard cette formule magique : « le son du cor me rappelle le tiens ». Mais aussi avec cette sensibilité rare lorsqu’elle interprète ses chansons, d’une voix claire et puissante, qu’elle maîtrise aussi bien que les autres instruments qui l’accompagnent. J’ai choisi ce titre pour ces arrangements qui le magnifient encore un peu plus mais j’aurais pu choisir n’importe lequel des titres qui font de Nord, un petit chef-d’œuvre contemporain. 

 

2. Grandaddy "A Lost Machine"

 

Lorsque j’ai découvert ce groupe de barbus californiens, quinze ans avant ce jour, j’étais alors en pleine mue musicale. Jason Lytle avait su me cueillir avec son album doux amer « The Sophtware Slump », depuis inlassablement dans mon top 5 de ces fameux albums qu’il faudrait emporter une île déserte, sujet dont il est question dans ce titre, A Lost Machine. Avec cette chanson, j’ai l’impression d’entendre des relents de « He’s Simple, He’s Dumb, He’s The Pilot ». Certainement ce duo entre le piano et la voix de Jason Lytle, et cette montée exaltante qui transforme la chanson, lui donne une puissance presque symphonique dans le traitement.

Hélas, la perte tragique de leur bassiste cette année a contraint le groupe à annuler sa tournée, ne me permettant pas de jouir de leurs morceaux ailleurs que sur disque vinyle…

 

3. Klub des Loosers (feat Xavier Boyer) "Neuf Moins Huit"

 

Réminiscence de jeunesse à nouveau avec Fuzati qui reprend les rênes du plus célèbre Klub que le rap français n’a jamais créé. À lui seul ou presque, puisque ce titre notamment est arrangé par Xavier Boyer (Tahiti 80), il réalise cet album aussi ambitieux que réussi. La verve toujours bien pendue, le rappeur versaillais s’épanche à l’envi sur la vacuité de nos vies, sur le ridicule de nos agissements, à grands coups de punchlines bien senties.  Dans les chansons de Fuzati, on croise du bas-monde obnubilé comme lui on le suppose, par l’art vain et le vin tout court. Ici les mélanges sont à consommer jusqu’à la lie, dans un plaisir coupable de l’entendre nous conter la tristesse contemporaine. 

 

4. Lana Del Rey (feat A$ap Rocky & Playboi Carti) "Summer Bummer"

 

Encore elle. En effet, un seul top lui aura échappé en cinq années, mais c’est que sa productivité est toujours d’une grande qualité ! Si le charme agit toujours c’est grâce à cette allure enjôleuse bien que surannée et à ce phrasé langoureux si caractéristique qui nous répète ici « It’s never too late, to be who you wanna be », comme un mantra lu par une gourou moderne et que c’est suffisamment efficace pour ignorer laisser place au moindre jugement contraire ! Et parce que la belle sait s’entourer elle partage les paroles avec A$ap Rocky et Playboi Carti, pour une joute terriblement efficace qui prouvera s’il le fallait que le hip hop est sexy sans que la femme en soit l’objet asservi.

 

5. Portugal. The Man "Feel It Still"

 

La chanson fell good de l’année ! Mais comment rester insensible ? Dès l’entame du titre on est déjà prêt à chanter à tue-tête avec John Gourley ! Difficile de décrypter la recette qui permet ce petit miracle, mais on peut aisément imaginer que le grain de sel d’un certain Danger Mouse (Black Keys, Adele, A$ap Rocky…) qui produit l’album n’est pas étranger à l’affaire... Feel It Still est d’ailleurs instantanément devenu le titre le plus populaire du groupe, le hissant en haut des charts américains tel que le Billboard ! Une performance qu’ils défendent remarquablement sur scène : rarement je n’ai vu de groupe aussi vif en concert ! Leur show était drôle et entrainant, s’éloignant du line-up consensuel, ils se permettent des interludes en reprenant Oasis ou encore Pink Floyd, improviser de longs bœufs et le tout en mêlant la vidéo à leurs titres, en cherchant humblement à créer une véritable communion avec leur public sans tirer les projecteurs à eux, au sens premier du terme ! Mon plus beau moment live de l’année, et la cinquième place de ce top, sans discuter…

 

6. Bonobo (feat Nick Murphy) "No Reason"

 

Décidemment, c’est un top éclectique qui se tisse ici, puisque qu’avec Bonobo, voici la part électro qui remporte tous mes suffrages. Simon Green, le célèbre DJ, se fait une fois de plus remarquer avec sa nouvelle production, Migration, qui renferme tout un lot de titres gagnants, mais dont No Reason, en collaboration avec Chet Faker remporte le premier prix. Tout d’abord parce que ce duo sample mi percussions-mi digital et voix de tête fonctionne parfaitement. C’est vaporeux, envoûtant, on voyage… et pourtant, il est question d’enfermement, de besoin de dépaysement mais sans déplacement, ce malaise contemporain qui définit assez bien le titre et la musique plus largement. Le clip l’illustre très joliment d’ailleurs, où quand l’image se joint au son à la perfection.

 

7. Arcade Fire "Electric Blue"

 

Le retour tonitruant et tant attendu d’un des groupes les plus inventifs du rock moderne ! On imagine aisément la difficulté de produire à nouveau après l’impeccable Reflektor, si bien que le groupe emmené par les frères Butler prend à nouveau les fans au dépourvu en opérant un virage serré dans leur identité même, revenant avec des titres bien plus courts, perdus quelque part aux confins du disco comme l’atteste ce titre, Electric Blue. C’est Régine Chassagne qui tire la part-belle de ce morceau lancinant, clamant son texte comme un défi au monde moderne et à quiconque veut bien l’entendre. Elle semble se jouer de la ritournelle qui gentiment l’accompagne sur le refrain, comme pour nous dire qu’après tout, tout leur est permis et qu’ils n’attendent pas l’aval de la foule pour explorer de nouvelles sonorités. Finalement, une fois l’heure d’écoute religieuse écoulée, c’est ce refrain que l’on chantonne encore…

 

8. Sandor "Rincer à l’Eau"

 

On s’achemine doucement mais sûrement vers une parité parfaite dans ce classement. 2017 s’inscrira plus que jamais sous le joug féminin, de celles qui prennent le pouvoir, et dans le genre, Sandor se place un peu là. La suissesse touche à tout, écrit, compose et interprète ses titres avec force. Encore confidentielle, elle a pourtant fort à démontrer. D’une voix revancharde bien qu’elle parle souvent d’amour, on entend dans cette attitude toute la rage de la passion qui l’inspire. Ses textes sont pleins d’images, mélangeant le champ lexical de la guerre à celui de l’amour, et le résultat vise juste. Le choix atypique du synthétiseur dans l’arrangement apporte toute la particularité à ses créations. Une découverte à suivre de près, gageons qu’après un EP prometteur, un album arrive de bonne heure !

 

9. Juliette Armanet "L’Indien"

 

Découverte sur un sampler (c’est que je me fais vieille) en 2016, j’attendais avec impatience la parution du premier disque de la parisienne. Il débarqua comme une fleur au printemps et avec lui toute la mièvrerie qui font à certains des allergies et que moi je trouve si jolie. Le retour du romantisme assumé par la belle, dans son plus simple accompagnement qu’est son piano suffit à mon bonheur. Qu’il est bon de chanter librement ses élans du cœur tout en rimes riches ! Elle libère cette parole sensible avec talent, de façon certes un peu empruntée à d’autres talentueuses interprètes d’une génération précédente, mais je crois sincèrement qu’il y a de la place pour une icône et pour sa relève. À quoi bon renier sa part niaise, être pour la libération féminine c’est clamer haut et fort que l’amour vaincra, et le dire en chanson c’est ce qui motive souvent la création. Car les mots sont faits pour être chantés autant que pour être vécus, et ça, elle l’a superbement bien compris !

 

10. Camélia Jordana "Ce Qui Nous Lie"

 

Parfois, l’amour frappe là où l’on ne l’attend pas. Mais souvent c’est qu’on est tout de même disposé à le recevoir. C’est au cinéma que s’est produit l’impact. Alors installée dans un de ces fauteuils rouges, c’est devant un film de Cédric Klapish et dans tout le confort qui caractérise son cinéma, que j’entendis sa voix. Bien sûr, elle ne m’était pas inconnue et comme pour le film, j’avais cette impression de déjà vu, déjà entendu, mais avec ceci de différent qui a fait de cette apparente tranquillité un bijou à protéger. Cette chanson est d’une beauté rare et cette voix cristalline si pure font qu’on tombe amoureux sans même sans apercevoir. L’éclat de cette découverte réfléchi encore après la séance, on l’emporte avec soi, on la chérit. Ainsi chaque écoute résonne comme au premier jour et me laisse à penser que les plus jolies choses comme les plus agréables mélodies peuvent parvenir à ceux qui savent les entendre…

 

 

Et parce que la musique vaut toujours mieux que mes grands discours...

https://open.spotify.com/user/1125297286/playlist/2QuTKEEK7qUWLj7qAovovCWLj7qAovovC

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3 janvier 2017 2 03 /01 /janvier /2017 13:10

2016 en 10 chansons

 

               Dans le genre morbide et haute en couleurs, 2016 s’est particulièrement distinguée !
Une année passée à enterrer des icônes et tenter de s’en remettre, douze mois rythmés entre adieux déchirants et retours tonitruants. Un classement intime en deux teintes donc, mi-larmoyant, mais avec ce qu’il faut de rock pour démarrer la prochaine année sous de meilleurs hospices !
 
 
 
 
1. Radiohead "Decks Dark"
 
 
Sans nul doute ma chanson de l’année, et de manière générale, A Moon Shape Pool, son album incontournable tant il est parfait de bout en bout ! Le retour inespéré de la bande à Tom Yorke a surpassé mes attentes, et les voir en live a été ma plus belle expérience scénique tous genres confondus. Cet album dévoile encore une nouvelle facette du groupe, chaque nouveau projet semble teinté d’une couleur particulière, et alors qu’on pensait avoir fait le tour du cercle chromatique on en découvre encore, de l’inconnu, du sombre mais avec ce ton chaud et réconfortant dans lequel on fond littéralement. Ce titre au premier abord lugubre avec ses chœurs et la voix presque ralentie de sir Yorke, prend de l’ampleur graduellement jusqu’à atteindre son apogée après 3’20 et qui me fait tressaillir à chaque écoute. Le texte est évidemment un pur bijou de poésie, un véritable retour en grâce !
 
 
 
2. Warpaint "By Your Side"
 
 
Alors oui, je suis un peu obsessionnelle avec ces demoiselles, et certains pousseront même l’interprétation de cette passion un peu plus loin en disant que j’ai nettement une préférence pour le rock emmené par des voix féminines et ils n’auraient pas forcément tort. Simple phénomène d’identification ou véritable vénération pour ces femmes qui percent dans un milieu au sein duquel on les attend davantage en backstage que sur scène ? Un peu des deux certainement… Toujours est-il que ces américaines installent tranquillement leur style et une place privilégiée dans les cœurs jusqu’à ceux des plus mainstream et que ce n’est pas un hasard. Avec ce quatrième opus, elles tirent tous azimuts, touchant à la pop et aux expérimentations à grand renfort de samples mais les unissant toujours à cette lancinante mélopée qui fait leur caractère doux-amer. Cette chanson est selon moi celle qui allie le mieux la nostalgie de titres tels que Burgundy ou encore Majesty de leurs débuts et ces nouvelles sonorités. Qui a dit qu’il fallait craindre le changement ?
 
 
 
3. Agnes Obel "Familiar"
 
 
Trois années se sont écoulées depuis la sortie de The Curse, chanson éponyme du précédent album qui avait marquée mon année 2013, qui elle-même succédait à trois années après sa découverte avec Riverside. C’est donc avec la précision d’un métronome que la belle danoise nous livre à nouveau une chanson remarquable, qui ne peut laisser insensible. Elle a toujours été pour moi une porte d’accès dérobée à la musique classique qui m’impressionne, elle a ce don de vulgarisation sans perdre la majesté du genre. Sur scène, on comprend vite que c’est ce titre qui tire l’album, elle y ajoute d’ailleurs quelques mesures finales qui a elles seules méritent le déplacement. Une alchimie parfaitement dosée entre sa voix claire ou vocodée sur le refrain, son piano et les cordes, un ensemble qui rassure : non, Agnès n’a rien perdu de sa superbe !
 
 
 
4. David Bowie "Lazarus"
 
 
Bientôt un an que cette légende s’en est allée, et l’œuvre immense qu’il lègue devrait sans peine nous permettre de le pleurer encore longtemps. Ce dernier album résonne évidemment comme un testament, lui qui devait sentir la fin si proche. Lazarus nous disait tout avant que le drame n’arrive, il suffisait de l’entendre nous le chanter. Ainsi les paroles et le traitement de sa voix sont orchestrés de telle sorte à nous rendre l’écoute encore plus douloureuse. Bien sûr, j’ai choisi ce titre puisqu’il est sorti cette année, mais c’est une autre facette de Bowie que j’ai réécoutée à l’envie, celle de Ziggy Stardust et de ses « spiders from Mars », pour moi l’apogée de sa carrière. Alors souhaitons que résonnent encore longtemps les multiples créations de Bowie, et que ses émules seront encore plus nombreux à l’avenir, et gageons que comme dans sa chanson, il soit bien parti rejoindre le paradis…
 
 
 
5. Nick Cave & The Bad Seeds "I Need You"
 
 
Lorsque Skeleton Tree est sorti, j’ai repoussée son écoute. Il est des artistes dont on sait que la découverte d’une nouvelle production ne laissera pas indemne. Et quand on connait le pouvoir émotionnant de Nick Cave, c’est peu dire qu’il vaut mieux soi-même ne pas se sentir affaibli, car ce serait prendre le risque de ne pas en réchapper ! D’autant plus quand on connaît l’envers du décor de ce disque, sorti à peine un an après la mort de son fils. Son empreinte est donc partout et la tristesse infinie dans sa voix en est très certainement la cause. Le titre s’étire, les paroles nous enfoncent un peu plus dans sa mélancolie, « Nothing really matters when the one you love is gone », et ce sont les membres de son groupe qui viennent finalement le supporter en assurant les chœurs. Tant de sincérité, d’imprégnation personnelle, font des chansons de Skeleton Tree, et de celle-ci tout particulièrement, des hommages vibrants.
 
 
 
6. James Blake "Radio Silence"
 
 
On avait failli ne plus y croire, des mois que la rumeur d’un nouvel album du jeune prodige se faisait pourtant insistante. Et puis deux titres se sont faits entendre, précédent l’album « The Colour in Anything ». Parmi eux, cette complainte, Radio Silence, dont les paroles évoquent sommairement le départ de quelqu’un de cher, et la stupéfaction qui en résulte. Le titre décrit cette scène inlassablement, sur la forme également. D’abord de façon dépouillée : sa voix samplée, lointaine, avec laquelle il va sembler converser, et son piano. Puis s’ensuivent les instrumentations, plus expérimentales, qui viennent amplifier la mesure qui se répète. Cette pluralité des voix donne une ambiance oppressante à la chanson mais au cœur de laquelle on se sent confortablement niché. Quel dommage que le reste du disque soit aussi inégal…
 
 
 
7. The Kills "Doing It To Death"
 
 
Encore un retour en grande pompe (funèbre) de l’un de mes groupes fétiches ! Le duo Mosshart/Hince a frappé fort au printemps dernier en dévoilant ce single puis l’album Ash & Ice qui suivi. Pourtant il y avait fort à craindre, puisque Hotel (le surnom de Jamie Hince ndlr), venait de subir pas moins de six interventions chirurgicales sur sa main, l’obligeant à revoir entièrement son jeu de guitariste. En live, on y voit que du feu, la présence scénique des deux compères n’est plus à prouver. Ce titre frappe un grand coup et vous l’uppercut reste en tête longtemps ! C’est justement ce que la chanson décrit : la recherche de plaisir infini et redondant, dans ce qu’il a de plus dévastateur, jusqu’à l’épuisement. Et des titres aussi réussis comme celui-là, et comme depuis toujours dans leurs albums, les Kills nous servent jusqu’à l’ivresse !
 
 
 
8. Deftones "Phantom Bride"
 
 
Parce que oui, apprécier la belle Obel et la voix certes moins pure de Chino Moreno est possible, j’ai un spectre d’écoute assez large. Deftones restera toujours ce groupe de métal que j’adorerais sans limite. Cette énergie déployée et leur style jamais égalé me séduit à chaque nouvel album. Avec ce titre on sort légèrement de leur zone de confort, avec son entame plus mélodique et un solo de guitare vraiment old school mais qui se niche parfaitement au cœur de la chanson. In fine on se retrouve avec une progression qui se déroule sans forcer mais qui emporte tout sur son passage, et qui termine son ascension lente mais sûre par les gros riffs qui caractérisent le genre du groupe et qui assoit leur légitimité. C’est puissant, on s’attristerait presque qu’il n’y eu pas d’autres titres à cette image dans Gore…
 
 
 
9. The Last Shadow Puppets "Aviation"
 
 
Alex Turner, un nom qui a lui seul suffit à vous exciter, rien que ça. Délaissant le temps de la récréation les Arctic Monkeys, le dandy est de retour avec Miles Kane, son frère de cœur (ce qui est peu dire lorsqu’on les voit sur scène s’enlacer lascivement). Ensemble les deux comparses créent un album à l’identité très marquée et Aviation le titre d’ouverture annonce les couleurs du film qui va suivre. Un film de gangster, ou la séduction de jeunes filles en détresse serait au cœur de l’intrigue, même si bien évidemment, ces demoiselles tombent à leur merci sans sourciller. En intégrant des cordes à leurs guitares sixties, on ajoute du grandiloquent à leur style, on croise Elvis qui aurait survécu à des décennies sans saveur pour s’annoncer avec la classe qu’on attend. C’est tout un imaginaire qui se développe à l’écoute, un genre neuf avec du vieux, qu’ils investissent en maîtres !
 
 
 
10. Lola Marsh "You're Mine"
 
 
Seule nouveauté de ce top, et je vous l’accorde volontiers, seule entrée qui sorte un peu de ma zone de confort. On s’échappe un instant du rock indépendant que je chéri tant, pour découvrir un duo qui fait de la pop folk douce et enjouée. Gil (le guitariste) et Yael (la voix du groupe) viennent tout droit de Tel Aviv, et pourtant leur production est incroyablement universelle. Leur EP est un petit bijou acidulé, et cette chanson, un tube en puissance. On a là une love song tout ce qu’il y a de plus banal mais comme toutes les bonnes chansons, on l’aime instantanément et sans bornes. Bien sûr, elle doit beaucoup à son interprète, à la voix d’une douceur infinie, sorte de femme frêle dotée d'un organe enchanteur dont on tombe amoureux sans retenue. Et mon cœur me dit que l’histoire d’amour ne fait que commencer...
 
 

Et parce que la musique vaut toujours mieux que mes grands discours...

http://www.deezer.com/playlist/2622279064

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1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 09:47

2015 en 10 chansons

 

 

          2015 vit ses dernières heures, on ne le retiendra pas.
 
Mais bien que l'on aimerait enfouir à jamais certains des événements qui l'ont marqué, tentons aujourd'hui d'en sauver quelques bribes, comme par exemple les dix titres que j'emporterais volontiers sur une île déserte, soit 45 minutes et 52 secondes de trip salutaire pour faire taire cette année... en beauté! 
 

1. Courtney Barnett "Pedestrian At Best"

 

La jeune australienne est au cool ce que Pierre Hermé est au macaron: Une référence plébiscitée à la vitesse de l'éclair par le monde entier. Une friandise dont je ne saurais plus me passer! Une déferlante indé qui en a secouée jusqu'à son auteur, peu habituée aux mondanités, comme nous l'apprennent ses chansons. Parce que c'est avant tout avec ces textes qu'elle souffle cet air revigorant, et "Pedestrian at Best" en est le meilleur exemple de l'album. Plein d'humour et d'autodérision, ce titre au refrain coup de poing "Tell me I'm exceptional, I promise to exploit you, Give me all your money, and I'll make some origami, honey", emmené par un riff on ne peut plus entraînant, c'est de loin ce que j'ai entendu de plus novateur cette année!

 

 

2. Lana Del Rey "High By The Beach"

 

Lana Del Rey, c'est un peu comme une vigie au coeur de la nuit: une omniprésence rassurante et bienveillante. Rien que ça. En même temps, c'est la troisième année consécutive que Lana occupe mon top 3, on est plus à un compliment près. Dans ce nouvel album, "Honeymoon", c'est une chanteuse installée qui s'exprime, et puisque le mariage est scellé entre elle et ses fans, l'album se fait plus lancinant, moins obsédé par la recherche du tube. On apprécie son apparente décontraction et avec "High By The Beach" on atteint des sommets de plénitude. Lana, reine du zen et de la pop, avec laquelle on voudrait partager encore beaucoup d'anniversaires de mariage! 

 

 

3. Blur "They Are Too Many Of Us"

 

Qui aurait pu prédire le retour de ce groupe mythique des années 90? Et surtout qui aurait pu croire à un come-back gagnant? Et pourtant, à grands renfort de prières de la part de leurs fans de la première heure, Damon Albarn et Graham Coxon ont pris la sage décision d'enterrer la hache de guerre et de s'offrir de dépaysantes vacances improvisées sur l'île de Hong Kong. Force est de constater que le résultat fut à la hauteur des espérances et qu'avec "The Magic Whip" le groupe à fait taire tous les sceptiques! "They Are Too Many Of Us" est à mon sens une chanson tout particulièrement réussie, simple d'apparence mais qui parle en grand, de l'humain et de sa volonté féroce de se reproduire et de se ressembler. Et ça, ça devrait unanimement nous rassembler autour d'eux. 

 

 

4. JennyLee "Never"

 

Comment parler de mon groupe favori alors qu'il n'a rien sorti cette année? En se jetant sur l'album de sa bassiste, qui a décidé de se lancer en solo! Jenny Lee Lindberg, la plus déjantée des Warpaint n'a pas pêché par excès de confiance suite au succès de la bande de filles: son album est abouti et surtout très inspiré! Telle une chamane, elle nous enivre de sa voix nonchalante, et en concert elle ajoute la gestuelle aux sonorités new-wave de ces titres et c'est tout le public qui balance en rythme avec elle sur les lignes de basses particulièrement réussies, on en attendait pas moins de sa part évidemment. C'est donc une excellente surprise de cette fin d'année, qui permettra de patienter un peu avant le troisième opus des californiennes...  

 

 

5. Fyfe "Veins"

 

Paul Dixon se fait appeler Fyfe à la scène depuis 2013, une nouvelle identité après un premier essai remarqué pourtant à sa majorité. Mais c'est bien cette année que son projet prend sa forme la plus mature avec la sortie de Control, son album final après la multiplication de singles, comme le somptueux Solace, découvert en 2014. Le jeune britannique propose un son moderne, à grand renfort d'ajouts électroniques auxquels il marie sa voix claire et fluide, qui fait immanquablement référence à son contemporain James Blake. Avec Veins on est au-delà d'une simple love song, il l'intensifie habilement avec des chœurs, la charge émotivement avec des paroles dont on ne peut que souhaiter en être la destinataire, dites-moi seulement comment résister à son charme? 

 

 

6. Rone (feat Etienne Daho & Brice Dessner) "Mortelle"

 

Encore un pseudonyme derrière lequel se cache un homme, Erwan Castex, qu'on peut aisément qualifier de petit génie de l'électro. La french touch il la connait, la produit et la distille à travers de nombreuses collaborations qui en font un touche-à-tout plébiscité par les musiciens et encensé par la presse internationale. Après avoir précédemment remixé un excellent titre d'Etienne Daho "En Surface", ce dernier lui rend la pareille sur son projet avec un titre parfaitement pensé pour sa tessiture de voix:"Mortelle". Une ambiance énigmatique mais sensuelle s'en dégage, à l'instar du clip qui l'habille, dans lequel des marins briscards côtoient une danseuse de pôle-dance, une expérience unique qui se poursuit tout au long de l'album, comme une ballade le long d'un fleuve pas si tranquille...

 

 

7. Marilyn Manson "Fated, Faithful, Fatal" (Bonus track)

 

2015, ou l'année des come-back gagnants, parmi lesquels Marilyn Manson trouve toute sa place. Car si les cinq premiers albums de l'artiste maudit ont tournés à plein tubes sur mon lecteur CD portable, il faut bien avouer que 15 ans sont passés et que si certaines technologies font désormais partie du passé, Marilyn Manson quant à lui à su brillamment se renouveler! Il nous revient en empereur sur un style qu'il domine à la perfection, et c'est un plaisir masochiste de lui être à nouveau assujetti! S'il nous apprend que "The past is over" c'est uniquement pour lui permettre de mieux renaître, dans une chanson dépouillée, quasiment un simple guitare électro-acoustique/voix et pourtant c'est percutant, puissant, j'adore cette version inédite du "Mephistopheles of LA" qui surpasse largement sa version électrique!

 

 

8. Muse "The Handler"

 

À l'inverse du grand retour de Blur, j'appréhendais énormément celui de Muse. 3 ans après le flop retentissant du "2nd Law", j'avais beaucoup de mal à imaginer un retour triomphant du groupe qui avait tant compté pour moi à leurs début. Et pourtant, à la sortie de Drones, il s'est produit quelque chose dont j'ai peine à me remettre: j'ai eu l'occasion de rencontrer le groupe. Brièvement certes, mais l'occasion faisant le laron, j'ai laissé mes à-priori de côté pour donner sa chance à "Drônes", ultime création paranoïaque de Matthew Bellamy. Et j'ai bien fait ne serait-ce que pour ce titre, car si l'ensemble de l'album est assez inégal, ce morceau à lui seul permet de le sauver de la déception tant redoutée. Morceau qui n'est pas sans rappeler Stockholm Syndrome, avec des riffs imparables et une construction taillée pour la scène... hâte de vérifier ça à Bercy au printemps!

 

 

9. Hindi Zahra "Any Story"

 

Pour le dépaysement, évidemment. Parce que la chanteuse franco-marocaine à ce don inné dans la voix pour nous faire voyager vers un ailleurs aux frontières indéfinies, car est-ce vraiment seulement le Maghreb? Sur cette chanson interprétée exclusivement en anglais, on est balayés d'embruns marins, de relents jazzy, de chaleur latine, mais je m'égare... il est pourtant toujours question de trouver des origines à sa musique, comme l'atteste le titre de son recueil de chansons "Homeland". Sur cet album on voyage avec ce petit vague à l'âme nécessaire à l'introspection, on se laisse porter par le charme de notre poétesse, pour faire escale en terre concquise. 

 

 

10. Bang Gang (feat Keren Ann) "A Lonely Bird"

 

L'islandais qui m'avait tant ému avec Something Wrong revient discrètement en proposant son nouveau projet à ses fans sur un site participatif. On y suit l'élaboration du disque, on se sent proche de Bardi et au début de l'été, on accueille l'album avec la sensation heureuse d'avoir fait partie de sa conception. Je repère vite ce titre, un duo avec Keren Ann, avec laquelle il avait déjà crée un conte enchanté il y a quelques années,"Lady and Bird". Tous deux y chantent à l'unisson, ensemble mais farouchement isolés. Parce que c'est finalement ce que Bardi décrit inlassablement: sa solitude cotonneuse, il y a le froid de son pays mêlé à de réconfortantes mélodies, on pourrait s'endormir à la belle étoile en l'écoutant mais sans vraiment savoir de quoi les rêves seraient faits avec de telles berceuses...

2015 vit ses dernières heures, on ne le retiendra pas. Mais si l'on voudrait enfouir à jamais certains des événements qui l'ont marqué, tentons aujourd'hui d'en sauver quelques bribes,notamment les dix titres que j'emporterais volontiers sur une île déserte, 45 minutes et 52 secondes de trip salutaire pour faire taire cette année... en beauté! 


 
1. Courtney Barnett "Pedestrian At Best"
 
La jeune australienne est au cool ce que Pierre Hermé est au macaron: Une référence plébiscitée à la vitesse de l'éclair par le monde entier. Une friandise dont je ne saurais plus me passer! Une déferlante indé qui en a secouée jusqu'à son auteur, peu habituée aux mondanités, comme nous l'apprennent ses chansons. Parce que c'est avant tout avec ces textes qu'elle souffle cet air revigorant, et "Pedestrian at Best" en est le meilleur exemple de l'album. Plein d'humour et d'autodérision, ce titre au refrain coup de poing "Tell me I'm exceptional, I promise to exploit you, Give me all your money, and I'll make some origami, honey", emmené par un riff on ne peut plus entraînant, c'est de loin ce que j'ai entendu de plus novateur cette année!
 
 
2. Lana Del Rey "High By The Beach"
 
Lana Del Rey, c'est un peu comme une vigie au coeur de la nuit: une omniprésence rassurante et bienveillante. Rien que ça. En même temps, c'est la troisième année consécutive que Lana occupe mon top 3, on est plus à un compliment près. Dans ce nouvel album, "Honeymoon", c'est une chanteuse installée qui s'exprime, et puisque le mariage est consommé entre elle et ses fans, l'album se fait plus lancinant, moins obsédé par la recherche du tube. On apprécie son apparente décontraction et avec "High By The Beach" on atteint des sommets de plénitude. Lana, reine du zen et de la pop, avec laquelle on voudrait partager encore beaucoup d'anniversaires de mariage! 
 
 
 
3. Blur "They Are Too Many Of Us"
 
Qui aurait pu prédire le retour de ce groupe mythique des années 90? Et surtout qui aurait pu croire à un come-back gagnant? Et pourtant, à grands renfort de prières de la part de leurs fans de la première heure, Damon Albarn et Graham Coxon on pris la sage décision d'enterrer la hache de guerre et de s'offrir de dépaysantes vacances improvisées sur l'île de Hong Kong. Force est de constater que le résultat fut à la hauteur des espérances et qu'avec "The Magic Whip" le groupe à fait taire tous les sceptiques! "They Are Too Many Of Us" est à mon sens une chanson tout particulièrement réussie, simple d'apparence mais qui parle en grand, de l'humain et de sa volonté féroce de se reproduire et de se ressembler. Et ça, ça devrait unanimement nous rassembler autour d'eux. 
 
 
 
4. JennyLee "Never"
 
Comment parler de mon groupe favori alors qu'il n'a rien sorti cette année? En se jetant sur l'album de sa bassiste, qui a décidé de se lancer en solo! Jenny Lee Lindberg, la plus déjantée des Warpaint n'a pas pêché par excès de confiance suite au succès de la bande de filles: son album est abouti et surtout très inspiré! Telle une chamane, elle nous enivre de sa voix nonchalante, et en concert elle ajoute la gestuelle aux sonorités new-wave de ces titres et c'est tout le public qui balance en rythme avec elle sur les lignes de basses particulièrement réussies, on en attendait pas moins de sa part évidemment. C'est donc une excellente surprise de cette fin d'année, qui permettra de patienter un peu avant le troisième opus des californiennes...  
 
 
5. Fyfe "Veins"
 
Paul Dixon se fait appeler Fyfe à la scène depuis 2013, une nouvelle identité après un premier essai remarqué pourtant à sa majorité. Mais c'est bien cette année que son projet prend sa forme la plus mature avec la sortie de Control, son album final après la multiplication de singles, comme le somptueux Solace, découvert en 2014. Le jeune britannique propose un son moderne, à grand renfort d'ajouts électroniques auxquels il marie sa voix claire et fluide, qui fait immanquablement référence à son contemporain James Blake. Avec Veins on est au-delà d'une simple love song, il l'intensifie habilement avec des chœurs, la charge émotivement avec des paroles dont on ne peut que souhaiter en être la destinataire, dites-moi seulement comment résister à son charme? 
 
 
6. Rone (feat Etienne Daho & Brice Dessner) "Mortelle"
 
Encore un pseudonyme derrière lequel se cache un homme, Erwan Castex, qu'on peut aisément qualifier de petit génie de l'électro. La french touch il la connait, la produit et la distille à travers de nombreuses collaborations qui en font un touche-à-tout plébiscité par les musiciens et encensé par la presse internationale. Après avoir précédemment remixé un excellent titre d'Etienne Daho "En Surface", ce dernier lui rend la pareille sur son projet avec un titre parfaitement pensé pour sa tessiture de voix:"Mortelle". Une ambiance énigmatique mais sensuelle s'en dégage, à l'instar du clip qui l'habille, dans lequel des marins briscards côtoient une danseuse de pôle-dance, une expérience unique qui se poursuit tout au long de l'album, comme une ballade le long d'un fleuve pas si tranquille...
 
 
7. Marilyn Manson "Fated, Faithful, Fatal" (Bonus track)
 
2015, ou l'année des come-back gagnants, parmi lesquels Marilyn Manson trouve toute sa place. Car si les cinq premiers albums de l'artiste maudit ont tournés à plein tubes sur mon lecteur CD portable, il faut bien avouer que 15 ans sont passés et que si certaines technologies font désormais partie du passé, Marilyn Manson quant à lui à su brillamment se renouveler! Il nous revient en empereur sur un style qu'il domine à la perfection, et c'est un plaisir masochiste de lui être à nouveau assujetti! S'il nous apprend que "The past is over" c'est uniquement pour lui permettre de mieux renaître, dans une chanson dépouillée, quasiment un simple guitare électro-acoustique/voix et pourtant c'est percutant, puissant, j'adore cette version inédite du "Mephistopheles of LA" qui surpasse largement sa version électrique!
 
 
8. Muse "The Handler"
 
À l'inverse du grand retour de Blur, j'appréhendais énormément celui de Muse. 3 ans après le flop retentissant du "2nd Law", j'avais beaucoup de mal à imaginer un retour triomphant du groupe qui avait tant compté pour moi à leurs début. Et pourtant, à la sortie de Drones, il s'est produit quelque chose dont j'ai peine à me remettre: j'ai eu l'occasion de rencontrer le groupe. Brièvement certes, mais l'occasion faisant le laron, j'ai laissé mes à-priori de côté pour donner sa chance à "Drônes", ultime création paranoïaque de Matthew Bellamy. Et j'ai bien fait ne serait-ce que pour ce titre, car si l'ensemble de l'album est assez inégal, ce morceau à lui seul permet de le sauver de la déception tant redoutée. Morceau qui n'est pas sans rappeler Stockholm Syndrome, avec des riffs imparables et une construction taillée pour la scène... hâte de vérifier ça à Bercy au printemps!
 
 
9. Hindi Zahra "Any Story"
 
Pour le dépaysement, évidemment. Parce que la chanteuse franco-marocaine à ce don inné dans la voix pour nous faire voyager vers un ailleurs aux frontières indéfinies, car est-ce vraiment seulement le Maghreb? Sur cette chanson interprétée exclusivement en anglais, on est balayés d'embruns marins, de relents jazzy, de chaleur latine, mais je m'égare... il est pourtant toujours question de trouver des origines à sa musique, comme l'atteste le titre de son recueil de chansons "Homeland". Sur cet album on voyage avec ce petit vague à l'âme nécessaire à l'introspection, on se laisse porter par le charme de notre poétesse, qu'on qualifiera finalement simplement d'exotique!
 
 
10. Bang Gang (feat Keren Ann) "A Lonely Bird"
 
L'islandais qui m'avait tant ému avec Something Wrong revient discrètement en proposant son nouveau projet à ses fans sur un site participatif. On y suit l'élaboration du disque, on se sent proche de Bardi et au début de l'été, on accueille l'album avec la sensation heureuse d'avoir fait partie de sa conception. Je repère vite ce titre, un duo avec Keren Ann, avec laquelle il avait déjà crée un conte enchanté il y a quelques années,"Lady and Bird". Tous deux y chantent à l'unisson, ensemble mais farouchement isolés. Parce que c'est finalement ce que Bardi décrit inlassablement: sa solitude cotonneuse, il y a le froid de son pays mêlé à de réconfortantes mélodies, on pourrait s'endormir à la belle étoile en l'écoutant mais sans vraiment savoir de quoi les rêves seraient faits avec de telles berceuses...

 

 

Et parce que la musique vaut toujours mieux que mes grands discours...

http://www.deezer.com/playlist/1534452721

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28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 20:34

2014 en 10 chansons

 

     
      Le couperet vient de tomber : 2014 est sur le point de céder sous le poids de tous ses mois bien remplis. Rappelez-vous la fin de l’an passé, et mon appréhension de ne pas trouver de nouveautés remarquables pour contenter ma soif auditive. Et bienheureusement, les sorties se sont enchaînées avec leurs lots de valeurs sûres et autres découvertes. Preuve en est, j’ai eu un mal fou à composer mon top 10 ce coup-ci, excluant par exemple l’un de mes groupes favoris (The Pixies ndlr) au profit d’un jeune groupe, français qui plus est, qui l’eut cru ?

          

Mais hâtons-nous! Il est déjà si tard que bientôt nous serons en 2015…

 

 

1. Warpaint "Love is to Die"

Si je ne devais retenir qu’un groupe cette année, ce serait celui des quatre californiennes : Warpaint.

« Love is to Die », cette chanson, si envoûtante chantée par l’attirante Theresa Wayman est parfaite. J’ai passé l’année à rechercher toutes les autres joyeusetés qu'elles avaient créees, et la moisson fut fructueuse! Après un live captivant observé du premier rang cet été, je peux l’avouer : je suis prête à mourir d’amour pour ces filles-là.

 

2. Lana Del Rey "West Coast"

Parce que c’est la cinquième femme qui a fait battre mon cœur de rockeuse en 2014. Nous sommes précisemment en avril losqu’elle publie West Coast, et c’est sur les terres de l’artiste que je l’entends pour la première fois, à Brooklyn, NYC. Immédiatement, c’est le coup de foudre, comme lorsque j’avais découvert Vidéo Games pour la première fois en 2011. C’est incroyable comme cette femme arrive à vous faire plonger la tête la première dans un bain tiède et mouvant à l’écoute d’une seule chanson…

 

3. Ibrahim Maalouf "My name" (Bande Originale du Film YSL de Jalil Lespert)

Chaque particule de pellicule de ce film est pour moi un chef d’œuvre, et la bande son n’y est pas pour rien. Je lui dois beaucoup car elle m’a donné envie de connaître davantage Ibrahim Maalouf et c’est ce qu’on peut définir comme une rencontre vraiment enrichissante ! Cette chanson clôt le film, elle défile sur son générique. On l’écoute alors sans vraiment l’entendre, elle perdure tandis qu’on se remet des images. Un grand moment d’émotions.

 

4. Alt-J "Hunger of the Pine"

C’est partagée entre joie et appréhension que j’accueillis le nouvel album des anglais. Et puis ils ont frappé un grand coup en dévoilant cette chanson en avant-première. Sa construction est si particulière, on ne sait plus dans quel état on ère, quelque part en forêt de toute évidence… tout va crescendo à mesure qu’on s’y enfonce, et je pense sincèrement qu’on ne peut apprécier ce morceau convenablement qu’en fermant les yeux et en se laissant entourer par les sonorités qui jaillissent de toutes part. Orgasme auditif garanti.

 

5. Damon Albarn "Lonely Press Play"

Damon ou le come-back gagnant de l’année ! Difficile de ne pas être autant emballée que la majorité de la presse spécialisée puisque l’album est véritablement très réussi. Et encore plus beau dédicacé n’est-ce pas ? Cette chanson, je l’ai particulièrement apprécié lorsque je l’ai vu nous l’interpréter à l’Alhambra. Il chantait malicieusement le « You waiting for me » en observant les quelques centaines de chanceux présents ce soir là. Un souvenir inoubliable que je prends plaisir à me remémorer à chaque écoute.

 

6. Feu! Chatterton "À l'aube":

LA révélation 2014. J’ai pas mal traîné avant de me pencher sur ce groupe-là, je le regrette amèrement mais je me suis bien rattrapée depuis. J’aime, j’ovationne même, le côté très écrit des chansons et tout particulièrement « À l’Aube ». Cette histoire de jeunesse, aux élans Shakespeariens clamés par un chanteur à la dégaine Proustienne. Une merveille, un départ en fanfare qui laisse présager un album grandiose pour 2015 !

 

7. Royal Blood "Out of the Black"

Qui aurait pu dire que ces deux gaillards puissent faire tant de bruit ? Une batterie, une guitare et une voix pour seuls instruments. Et pourtant le résultat est gagnant avec de nombreuses semaines passées au top des charts anglais avec ce titre on ne peut plus percutant qui ouvre un opus dans la même veine. Ajoutez à cela le graphisme de l’album vraiment captivant,  et vous voilà embarqué pour du rock comme il commençait à en manquer dans ce classement !

 

8. Jack White "That Black Bat Licorice"

La maître est de retour ! Jack White, le gourou de la musique rock-garage s’autoproduit depuis sa maison de disques Third Man Records à Nashville pour sortir enfin un deuxième disque sous son propre nom (enfin celui de Meg). J’adore particulièrement ce titre, le plus rock à mon goût, mais l’ensemble de l’album ne peut qu’être salué. Et on ne peut qu’aimer cet homme qui met un point d’honneur à écouter la musique sur platine, et qui nous livra pour l’occasion l’Ultra Vinyl. Une première, avec de multiples surprises cachées au cœur des sillons.

 

9. Angus & Julia Stone "Main Street"

Enfin un troisième album du duo australien. Encore une réussite sur tout sa longueur. Ou devrais-je dire langueur, à l’image de cette chanson. Ballade folk, ou se mêlent les voix de Julia, d’une sensualité étourdissante à celle de son frère, un pivot grave autour duquel se déroule un rythme tendu, qui s’étire tout au long des cinq minutes qui le compose. C’est d’une beauté entraînante qui ne laisse d’autre choix que celui de se laisser happer…

 

10. Orgasmic & Fuzati "Sinok"

Je prends le risque d’en surprendre plus d’un mais c’est bien par du rap que va se clôturer ce classement. Certains diront que ce n’est d’ailleurs pas du rap, je serais plutôt conciliante en disant alors Hip Hop. 10 ans après Vive la Vie, superbe manifeste dépressif toujours autant d’actualité, j'ai replongé dans toute l’œuvre de cet artiste masqué un bon mois durant. Sa haine avérée de la société me fascine, sa vision littéraire de la vie finit de me convaincre. C’est violent, ostentatoire, mais j’en redemande avec plaisir. J’aime me faire du mal. Et le clip est une superbe illustration de cette dichotomie !

 

 

       L'heure est grave.

      Le couperet vient de tomber : 2014 est sur le point de céder sous le poids de tous ses mois bien remplis. Rappelez-vous la fin de l’an passé, et mon appréhension de ne pas trouver de nouveautés remarquables pour contenter ma soif auditive. Et bien mal m’en a pris, les sorties se sont enchaînées avec leurs lots de valeurs sûres et autres découvertes. Preuve en est, j’ai eu un mal fou à composer mon top 10 ce coup-ci, excluant par exemple l’un de mes groupes favoris (The Pixies ndlr) au profit d’un jeune groupe, français qui plus est, qui l’eut cru ?

          

 

Mais hâtons-nous! Il est déjà si tard que bientôt nous serons en 2015…

 

 

 

 

1. Warpaint « Love is to Die »

Si je ne devais ne retenir qu’un groupe cette année, ce serait celui des quatre californiennes : Warpaint. « Love is to Die », cette chanson, si envoûtante chantée par l’attirante Theresa Wayman est parfaite. J’ai passé l’année à rechercher tout ce qu’elles avaient produit et après un live captivant observé du premier rang cet été, je peux l’avouer : je suis prête à mourir d’amour pour ces filles-là.

 

 

2. Lana Del Rey « West Coast »

Parce que c’est la cinquième femme qui a fait battre mon cœur de rockeuse. Nous sommes alors en avril losqu’elle publie West Coast, et c’est sur les terres de l’artiste que je l’entends pour la première fois, puisque je suis à Brooklyn, NYC ! Immédiatement, c’est le coup de foudre, comme lorsque j’avais découvert Vidéo Games pour la première fois en 2011. C’est incroyable comment cette femme arrive à vous faire plonger dans un bain tiède et mouvant à l’écoute d’une seule chanson…

 

 

3. Ibrahim Maalouf « My Name » (Bande Originale d’YSL de Jalil Lespert)

Chaque particule de pellicule de ce film est pour moi un chef d’œuvre, et la bande son n’y est pas pour rien. Je lui dois beaucoup car elle m’a donné envie de connaître davantage Ibrahim Maalouf et c’est ce qu’on peut définir comme une rencontre vraiment enrichissante ! Cette chanson clôt le film, elle défile sur son générique. On l’écoute alors sans vraiment l’entendre, elle perdure tandis qu’on se remet des images. Un grand moment d’émotions.

 

 

4. ALT-J « Hunger of the Pine »

C’est partagée entre joie et appréhension que j’accueillis le nouvel album des anglais. Et puis ils ont frappé un grand coup en dévoilant cette chanson en avant-première. Sa construction est si particulière, on ne sait plus dans quel état on ère, quelque part en forêt de toute évidence… tout va crescendo à mesure qu’on s’y enfonce, et je pense sincèrement qu’on ne peut apprécier ce morceau convenablement qu’en fermant les yeux et en se laissant entourer par les sonorités qui jaillissent de toutes part. Orgasme auditif garanti.

 

 

5. Damon Albarn « Lonely Press Play »

Damon ou le come-back gagnant de l’année ! Difficile de ne pas être autant emballée que la majorité de la presse spécialisée puisque l’album est véritablement très réussi. Et encore plus beau dédicacé n’est-ce pas ? Cette chanson, je l’ai particulièrement apprécié lorsque je l’ai vu nous l’interpréter à l’Alhambra. Il chantait malicieusement le « You waiting for me » en observant les quelques centaines de chanceux présents ce soir là. Un souvenir inoubliable que je prends plaisir à me remémorer à chaque écoute.

 

 

6. Feu ! Chatterton « À L’aube »

LA révélation 2014. J’ai pas mal traîné avant de me pencher sur ce groupe-là, je le regrette amèrement mais je me suis bien rattrapée depuis. J’aime, j’ovationne même, le côté très écrit des chansons et tout particulièrement « À l’Aube ». Cette histoire de jeunesse, aux élans Shakespeariens clamés par un chanteur à la dégaine Proustienne. Une merveille, un départ en fanfare qui laisse présager un album grandiose pour 2015 !

 

 

7. Royal Blood « Out of the Black »

Qui aurait pu dire que ces deux gaillards puissent faire tant de bruit ? Une batterie, une guitare et une voix pour seuls instruments. Et pourtant le résultat est gagnant avec de nombreuses semaines passées au top des charts anglais avec ce titre on ne peut plus percutant qui ouvre un opus dans la même veine. Ajoutez à cela le graphisme de l’album vraiment captivant,  et vous voilà embarqué pour du rock comme il commençait à en manquer dans ce classement !

 

 

8. Jack White « That Black Bat Licorice »

La maître est de retour ! Jack White, le gourou de la musique rock-garage s’autoproduit depuis sa maison de disques Third Man Records à Nashville pour sortir enfin un deuxième disque sous son propre nom (enfin celui de Meg). J’adore particulièrement ce titre, le plus rock à mon goût, mais l’ensemble de l’album ne peut qu’être salué. Et on ne peut qu’aimer cet homme qui met un point d’honneur à écouter la musique sur platine, et qui nous livra pour l’occasion l’Ultra Vinyl. Une première, avec de multiples surprises cachées au cœur des sillons.

 

 

9. Angus & Julia Stone « Main Street »

Enfin un troisième album du duo australien. Encore une réussite sur tout sa longueur. Ou devrais-je dire langueur, à l’image de cette chanson. Ballade folk, ou se mêlent les voix de Julia, d’une sensualité étourdissante à celle de son frère, un pivot grave autour duquel se déroule un rythme tendu, qui s’étire tout au long des cinq minutes qui le compose. C’est d’une beauté entraînante qui ne laisse d’autre choix que celui de se laisser happer…

 

 

10. Orgasmic & Fuzati « Sinok »

Je prends le risque d’en surprendre plus d’un mais c’est bien par du rap que va se clôturer ce classement. Certains diront que ce n’est d’ailleurs pas du rap, je serais plutôt conciliante en disant alors Hip Hop. 10 ans après Vive la Vie, superbe manifeste dépressif toujours autant d’actualité. J’ai replongé dans toute l’œuvre de cet artiste masqué un bon mois durant. Sa haine avérée de la société me fascine, sa vision littéraire de la vie finit de me convaincre. C’est violent, ostentatoire, mais j’en redemande avec plaisir. J’aime me faire du mal. Et le clip est une superbe illustration de cette dichotomie !

 

       L'heure est grave.

      Le couperet vient de tomber : 2014 est sur le point de céder sous le poids de tous ses mois bien remplis. Rappelez-vous la fin de l’an passé, et mon appréhension de ne pas trouver de nouveautés remarquables pour contenter ma soif auditive. Et bien mal m’en a pris, les sorties se sont enchaînées avec leurs lots de valeurs sûres et autres découvertes. Preuve en est, j’ai eu un mal fou à composer mon top 10 ce coup-ci, excluant par exemple l’un de mes groupes favoris (The Pixies ndlr) au profit d’un jeune groupe, français qui plus est, qui l’eut cru ?

          

 

Mais hâtons-nous! Il est déjà si tard que bientôt nous serons en 2015…

 

 

 

 

1. Warpaint « Love is to Die »

Si je ne devais ne retenir qu’un groupe cette année, ce serait celui des quatre californiennes : Warpaint. « Love is to Die », cette chanson, si envoûtante chantée par l’attirante Theresa Wayman est parfaite. J’ai passé l’année à rechercher tout ce qu’elles avaient produit et après un live captivant observé du premier rang cet été, je peux l’avouer : je suis prête à mourir d’amour pour ces filles-là.

 

 

2. Lana Del Rey « West Coast »

Parce que c’est la cinquième femme qui a fait battre mon cœur de rockeuse. Nous sommes alors en avril losqu’elle publie West Coast, et c’est sur les terres de l’artiste que je l’entends pour la première fois, puisque je suis à Brooklyn, NYC ! Immédiatement, c’est le coup de foudre, comme lorsque j’avais découvert Vidéo Games pour la première fois en 2011. C’est incroyable comment cette femme arrive à vous faire plonger dans un bain tiède et mouvant à l’écoute d’une seule chanson…

 

 

3. Ibrahim Maalouf « My Name » (Bande Originale d’YSL de Jalil Lespert)

Chaque particule de pellicule de ce film est pour moi un chef d’œuvre, et la bande son n’y est pas pour rien. Je lui dois beaucoup car elle m’a donné envie de connaître davantage Ibrahim Maalouf et c’est ce qu’on peut définir comme une rencontre vraiment enrichissante ! Cette chanson clôt le film, elle défile sur son générique. On l’écoute alors sans vraiment l’entendre, elle perdure tandis qu’on se remet des images. Un grand moment d’émotions.

 

 

4. ALT-J « Hunger of the Pine »

C’est partagée entre joie et appréhension que j’accueillis le nouvel album des anglais. Et puis ils ont frappé un grand coup en dévoilant cette chanson en avant-première. Sa construction est si particulière, on ne sait plus dans quel état on ère, quelque part en forêt de toute évidence… tout va crescendo à mesure qu’on s’y enfonce, et je pense sincèrement qu’on ne peut apprécier ce morceau convenablement qu’en fermant les yeux et en se laissant entourer par les sonorités qui jaillissent de toutes part. Orgasme auditif garanti.

 

 

5. Damon Albarn « Lonely Press Play »

Damon ou le come-back gagnant de l’année ! Difficile de ne pas être autant emballée que la majorité de la presse spécialisée puisque l’album est véritablement très réussi. Et encore plus beau dédicacé n’est-ce pas ? Cette chanson, je l’ai particulièrement apprécié lorsque je l’ai vu nous l’interpréter à l’Alhambra. Il chantait malicieusement le « You waiting for me » en observant les quelques centaines de chanceux présents ce soir là. Un souvenir inoubliable que je prends plaisir à me remémorer à chaque écoute.

 

 

6. Feu ! Chatterton « À L’aube »

LA révélation 2014. J’ai pas mal traîné avant de me pencher sur ce groupe-là, je le regrette amèrement mais je me suis bien rattrapée depuis. J’aime, j’ovationne même, le côté très écrit des chansons et tout particulièrement « À l’Aube ». Cette histoire de jeunesse, aux élans Shakespeariens clamés par un chanteur à la dégaine Proustienne. Une merveille, un départ en fanfare qui laisse présager un album grandiose pour 2015 !

 

 

7. Royal Blood « Out of the Black »

Qui aurait pu dire que ces deux gaillards puissent faire tant de bruit ? Une batterie, une guitare et une voix pour seuls instruments. Et pourtant le résultat est gagnant avec de nombreuses semaines passées au top des charts anglais avec ce titre on ne peut plus percutant qui ouvre un opus dans la même veine. Ajoutez à cela le graphisme de l’album vraiment captivant,  et vous voilà embarqué pour du rock comme il commençait à en manquer dans ce classement !

 

 

8. Jack White « That Black Bat Licorice »

La maître est de retour ! Jack White, le gourou de la musique rock-garage s’autoproduit depuis sa maison de disques Third Man Records à Nashville pour sortir enfin un deuxième disque sous son propre nom (enfin celui de Meg). J’adore particulièrement ce titre, le plus rock à mon goût, mais l’ensemble de l’album ne peut qu’être salué. Et on ne peut qu’aimer cet homme qui met un point d’honneur à écouter la musique sur platine, et qui nous livra pour l’occasion l’Ultra Vinyl. Une première, avec de multiples surprises cachées au cœur des sillons.

 

 

9. Angus & Julia Stone « Main Street »

Enfin un troisième album du duo australien. Encore une réussite sur tout sa longueur. Ou devrais-je dire langueur, à l’image de cette chanson. Ballade folk, ou se mêlent les voix de Julia, d’une sensualité étourdissante à celle de son frère, un pivot grave autour duquel se déroule un rythme tendu, qui s’étire tout au long des cinq minutes qui le compose. C’est d’une beauté entraînante qui ne laisse d’autre choix que celui de se laisser happer…

 

 

10. Orgasmic & Fuzati « Sinok »

Je prends le risque d’en surprendre plus d’un mais c’est bien par du rap que va se clôturer ce classement. Certains diront que ce n’est d’ailleurs pas du rap, je serais plutôt conciliante en disant alors Hip Hop. 10 ans après Vive la Vie, superbe manifeste dépressif toujours autant d’actualité. J’ai replongé dans toute l’œuvre de cet artiste masqué un bon mois durant. Sa haine avérée de la société me fascine, sa vision littéraire de la vie finit de me convaincre. C’est violent, ostentatoire, mais j’en redemande avec plaisir. J’aime me faire du mal. Et le clip est une superbe illustration de cette dichotomie !

 

 

 

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 18:44

2013 en 10 chansons

 photo-copie-1    

 

             Lorsque sonne le glas de la fin décembre, résonne en moi une envie irrépressible de confectionner des classements. Activité certes étrange pour le commun des basses gens, mais jouissive pour quiconque qui comme moi a passé son année à collecter de nouvelles pépites dans sa vinylothèque.

Vous l'aurez deviné je me lance aujourd'hui sur ma bande-son 2013!

Quels morceaux ont passés avec brio l'épreuve de mes oreilles pour venir se nicher au coeur de mon baladeur? Amateurs de mes curiosités, restez connectés, je vous livre le suprême de ma playlist, que dis-je?! La caudalie de ma mélomanie... version 2013!

 

 

1. Nick Cave & The Bad Seeds "Jubilee Street"

Une merveille, découverte en ce début d'année, que j'attribuais alors à l'article sur la lecture bouleversante du roman d'Olivier Adam, Des Vents Contraires. 10 mois ont passés, chacun d'eux ponctués de ces notes lancinantes, que je pourrais écouter sans m'en lasser.

Sans conteste, une de ces chansons qui me suivra indéfiniment. 

 

2. Lana Del Rey "Young and Beautiful"

J'aime cette femme. Depuis le premier jour où j'ai pu entendre le son de sa voix c'est bien simple, je ne peux plus m'en passer. Cette année fut particulière puisque j'ai eu la chance de la voir en live à Bruxelles, un souvenir inébranlable!

Si j'ai choisi cette chanson, au-delà de sa magnificence, c'est qu'elle se trouve sur la bande originale d'un film tout aussi réussi, The Great Gatsby

 

3. Arctic Monkeys "R U Mine?"

OK, les vrais fans pourront me contredire, cette chanson fut sortie en exclue en 2012 par le groupe pour le disquaire day londonien (autrement impossible à dénicher physiquement sur notre territoire). Mais c'est bien en cette rentrée 2013 qu'on a enfin pu la retrouver sur le brillant nouvel opus de la bande à Turner. Difficile de résister au groove de cette chanson au rythme parfait, ma chanson rock de l'année! 

 

4. James Blake "Retrograde"

Découvert sur le tard, mais sitôt envoutée par la voix réconfortante du jeune homme. Impossible de rester insensible, voilà un favori de fin d'année qui va se faire entendre pour la prochaine!

 

5. Damien Saez "Rottweiler"

Comment ne pas citer Saez? L'artiste le plus écouté, le plus vu en concert aussi, depuis la première fois à 17 ans, et à qui je voue une fidélité sans faille. Cet homme là m'a encore beaucoup surpris cette année, avec un album que j'appréhendais, en bonne fan de la première heure, et qui pourtant recèle de bien belles compositions. Dont cette chanson, minimaliste mais d'une beauté sans fin! 

 

6. Lorde "Tennis Court"

J'avais jugé un peu vite la néo-zélandaise, doutant de sa sincérité à un si jeune âge (17 ans seulement). Mais ça c'était avant de tomber sur cette chanson, qui entame l'album "Pure Heroine". Sa voix et une aisance incontestable mise au service d'une chanson fraiche et réussie qui laisse présager le meilleur pour la suite...

 

7. Dear Reader "Down Under, Mining"

Voilà un groupe qui marqua singulièrement mon année 2010 et qui est revenu cette année avec ce single puis un album au combien réussi, pour m'enchanter une nouvelle fois. Un groupe que j'ai pu apprécier dans l'intimité du nouveau casino, et qui est à l'image de ses chansons: folklorique, captivant et d'une générosité sans limite! 

 

8. Woodkid "I Love You"

Loin d'être une découverte, mais belle et bien une confirmation, l'arrivé de l'album de Woodkid fut telle un raz de marée emportant tout sur son passage! The Golden Age est à l'image de son créateur, impeccable, misant sur tous les points, voulant tout maîtriser de l'esthétisme aux sons. Et son concert nous livra en 3D les rêves fous du génie! J'en retiens particulièrement cette chanson, bande-son de mon été!

 

9. Agnes Obel "The Curse"

Encore une ballade, comprenez "chanson potentiellement déprimante" dans ce classement, mais que voulez-vous, on ne se refait pas, à croire que ce qui me touche doit forcément m'émouvoir. Et en terme d'émotion, la jolie danoise nous en livre sans retenue. Accompagnée de son piano, ce titre est l'une des plus jolies choses entendues cette année, à l'image de son Riverside il y a trois ans. Une douceur venue du froid.

 

10. AlunaGeorge "Attracting Flies"

On clôt ce classement avec une petite révolution! Du R'n'B dans ce top, qui l'eut cru? Mon honneur est tout de même sauf car je ne suis pas franchement fan de tout l'album du duo, mais je garde tout de même cette chanson follement entrainante, dansante même, idéale pour finir sur une note festive! 

 

Je sais pas vous, mais moi j'ai hâte d'entendre de quoi sera composé cette nouvelle année, sera t-elle à la hauteur? Telle est la question... 

 

 

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