Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 14:14

Extension de mon domaine culturel.


      Longtemps, j'ai pesté contre le septième art actuel. L'élever au rang d'art justement me semblait présomptueux, un rien pompeux. C'était selon moi mal juger de la qualité de son catalogue. Sans honte, j'avouais donc être assez inculte à ce niveau.

Qu'on se le dise: la majorité des productions ne sont que divertissements pour la masse, et fric pour les-dits commanditaires de supposés films à succès. Je faisais de ce constat une litanie que je répétais avec plaisir comme on scande un discours politiquement incorrect.

 

   L'art dans ces émanations visuelles est finalement celui de savoir y faire le tri.

Accepter pour ce faire l'enfermement dans une salle obscure et l'abrutissement que peut opérer un défilement de 24 images par seconde durant près d'une heure trente (dans le meilleur des cas). Le pire étant certainement le coltinage de congénères en plein gueuleton non préconisé dans leur régime alimentaire tout autour de soi.

Dans un soucis de claustrophobie notoire, je préférais m'abstenir voyez-vous.


      Sans conteste l'art premier à mon rang d'évaluation personnel reste la littérature.

Plaisir solitaire, il regorge de chefs d’œuvres avérés en plus grande proportion, et peut encore se targuer de compter en son sein de grands écrivains.

Et pourtant, je peux l'admettre désormais: certaines belles lettres peuvent faire naître de belles images (notez bien à ce propos que l'inverse est juste improbable).

Mon gage de qualité a toujours été le suivant: si le manuscrit original est bon, l'adaptation mérite mon coup d’œil.

C'est ainsi que je m'engagea presque sans hésitation à me rendre dans un cinéma découvrir On The Road réalisé par Walter Salle, d'après le fameux roman de Jack Kerouac.

 

News.jpg

 

                                                             

      Vous l'aurez compris, ce film est extrêmement réussi. Il se contemple car le s images sont belles, il se laisse apprécier mais demande une concentration, un effort agréable. La psychologie de ses personnages est complexe et mystérieuse malgré leur apparente simple soif de vivre: Double effort de compréhension réclamé au spectateur. Et puis il est d'une rythmique anormale pour une production hollywoodienne, est long, on peut le dire (2h20), mais la bande son jazzy qui l'accompagne suspend le déroulement de ce film hors du temps présent, et dépeint idéalement la précipitation autant que la décrépitude de ces jeunes américains.

C'était donc ça le secret? Un roman générationnel mis en scène sans artifices qui nécessite réflexion mais sitôt récompensée par l'image soignée, et un jeu d'acteurs ma foi surprenant!

 

 

Sont quand même forts ces amerloques...

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

R
Coucou ma chère. Premièrement, très content de te de revoir dans ton blog. Deuxièmement, ton bel article me donne envie d'aller voir ce film et également de lire le livre que je connaissais pas du<br /> tout. Bisous!
Répondre
A
<br /> <br /> Merci m'sieur! Franchement, vas voir ça, ça vaut le déplacement.<br /> <br /> <br /> Mais comme je le préconise, on se prépare à de l'émotion, pas à de l'action hein!<br /> <br /> <br /> <br />